L’environnement pédagogique
Un environnement confortable
Afin de faciliter cette nouvelle relation pédagogique, basée sur la compréhension à la fois du processus d'apprentissage et de la manière la plus efficace de transmettre les savoirs, l'élève ainsi que l'enseignant ont besoin de se retrouver dans un environnement propice. Tout d'abord, étant donné que le travail cérébral se fait principalement en position assise, l'élève ainsi que l'enseignant ont besoin de chaises confortables, qui vont libérer leurs cerveaux de quelques distractions que ce soit, liées aux problèmes d'ordre physique. C'est pour cette raison que nous utilisons des fauteuils dans notre centre de formation d'anglais.
Afin de préserver et renforcer ce nouveau rapport enseignant-élève, l'interaction avec l'environnement pédagogique doit être équitable. Si l'enseignant se déplace, alors les élèves peuvent se déplacer aussi. Si l'enseignant boit un café, les élèves peuvent aussi en boire un.
L'environnement pédagogique doit refléter l'équilibre de la relation enseignant-élève basée sur l'empathie.
Un environnement nouveau
Créer un environnement pédagogique qui ne ressemble pas forcément à une salle de classe 'traditionnelle' peut être bénéfique, surtout pour des élèves et des enseignants qui ont vécu des relations pédagogiques tendues par le passé. Cela permet de re-dynamiser le processus d'apprentissage. C'est pour ces raisons que notre centre formation ressemble plus à une pièce agréable de la maison plutôt qu'à une salle de classe traditionnelle.
Un environnement composé d'objets essentiels
L'enseignant et l'élève ont besoin de se sentir à l'aise dans leur environnement pédagogique et non pas contraints ou encombrés par du mobilier ou des objets qui ne sont pas essentiels dans les processus d'apprentissage et de transmission. L'élément le plus important, lors de la transmission des savoirs, doit être au centre de cet environnement pédagogique. S'il s'agit de la fabrication d'un objet, alors une table d'atelier est essentiel. Si, comme lors de l'apprentissage des langues, c'est le cerveau de l'apprenant qui est au centre du processus (car il va plus entamer un travail de réflexion cérébral, que d'écriture ou de fabrication physique), alors les tables deviennent des objets superflus. Elles sont plus un frein à l'échange pédagogique, car non seulement elles mettent une séparation physique entre l'enseignant et l'élève, mais elles ne sont pas utiles lors de l'activité cérébrale, qui se manifeste par la réflexion et non pas par l'écrit.
L'espace libérée des tables, permet un positionnement en cercle des fauteuils, qui favorise le nouveau rapport enseignant-élève, chacun au même niveau, focalisé sur le même objectif : la compréhension du fonctionnement cérébral des apprenants.
Il en va de même pour le tableau (à l'ancienne ou électronique). Si l'axe principale de la transmission et de la réception est d'ordre réflexion cérébrale, écrire sur un tableau peut être plutôt distrayant. Lors de l'utilisation de la Technique Leader Harrison©, ni l'élève ni l'enseignant ont besoin d'écrire (cela ne veut pas dire que l'élève ne voit jamais d'écrit et n'apprend pas à écrire en anglais).
De ce fait, le tableau, à des fins pédagogiques, n'a pas sa place dans notre salle de classe, tout comme le cahier de l'élève.
C'est à l'enseignant d'établir ce qui est véritablement essentiel ou superflu dans sa pratique pédagogique en se questionnant sur l'utilité de chaque élément présent dans sa salle de classe. Si en tant qu'enseignant, nos réponses ressemblent plus à quelque chose comme : 'parce que l'on m'a dit de faire comme ça' ou 'parce que cela m'arrange', alors on se rend compte que notre pratique est soit basée sur les consignes de quelqu'un d'autre (avec le transfert de notre responsabilité à cette tierce personne par la même occasion) ou sur nos besoins. Dans les deux cas, les véritables besoins des élèves qui visent leur compréhension cérébrale, sont relégués au second plan. Cette posture déséquilibre la relation enseignant-élève menant à des résultats catastrophiques, aussi bien au niveau de la « récupération » des savoirs par les élèves, qu'au niveau psychologique pour les élèves et l'enseignant.
Un environnement qui favorise la responsabilité pédagogique
Si l'enseignant a consciemment créé l'environnement pédagogique, en choisissant et en plaçant chaque élément physique qui s'y trouve, ayant toujours la notion de l'utilité pour l'objectif pédagogique (c'est à dire, permettre à l'élève de comprendre son propre fonctionnement cérébral), alors il faut qu'il en fasse autant concernant les activités qu'il va demander aux élèves. Si ces activités sont pour faciliter le travail de l'enseignant ou distraire les élèves mais ne sont véritablement pas utiles dans le processus pédagogique, alors ces activités sont superflues. L'enseignant sera contraint de poursuivre le même questionnement qu'il a entamé précédemment en ce qui concerne les éléments physiques de la salle de classe : Est-ce que les exercices écrits que je donne à mes élèves en classe sont plutôt pour les occuper, me permettre de souffler, calmer la classe et sont-ils le moyen le plus efficace pour favoriser la réflexion cérébrale ? Selon les réponses de la part de l'enseignant (qui doit être totalement honnête pour être efficace), il pourra rectifier ses choix en les positionnant de sorte à favoriser l'objectif pédagogique.
Il est essentiel que l'enseignant prenne conscience de l'importance de sa responsabilité dans la création, et par la suite l'équilibre, de cette nouvelle relation pédagogique, qui passe essentiellement par une profonde réflexion et questionnement sur sa pratique. Si l'objectif pédagogique de l'enseignant est d'inciter ses élèves à réfléchir et à comprendre leur propre fonctionnement cérébral, alors l'enseignant doit être le reflet de ce qu'il souhaite inspirer chez ces élèves. De ce fait, lors de sa réflexion sur les tâches et les activités qu'il va faire faire à ces élèves, il ne peut pas faire l'impasse sur les raisons de ses choix (qui vont l'amener à une auto-réflexion sur ce qui est véritablement au centre de sa pédagogie : le bien-être de ses élèves, son bien-être, le bien-être des parents, les programmes, les savoirs, la compréhension du fonctionnement cérébrale...)
Tout comme les erreurs sont essentielles pour favoriser la compréhension du fonctionnement cérébral chez l'élève, les erreurs de choix pédagogiques de la part de l'enseignant sont des stimulis qui lui permettent une meilleure compréhension de lui-même à travers sa pratique. C'est dans la prise de conscience de nos pratiques pédagogiques que nous pouvons assumer nos responsabilités envers nos élèves en tant que guide vers leur compréhension de leurs fonctionnements cérébraux.